mercredi 20 août 2008

"La faim du monde"

Moment de félicité numéro 5

Aujourd'hui.
Ma tête fit une rencontre des plus (extra) ordinaires.
Hier soir, votre Fille du far-west a décidé d'aller souper dans un quartier ethnique.
Quartier qui s'est limité à une inlassable et longue marche sur St-Denis.
T'sé, pour goûter la faim du monde en entier.
Avec mon repas, on aurait pu nourrir au moins 3 Éthiopiens.

Mais comme je goûtais la faim du monde, j'étais pas pour la leur laisser.
J'ai tout mangé.
Toute la faim du monde me dévorait le ventre.
Et je mettais du sel dessus en me délectant de ma gourmandise.
Je n'ai rien donné aux itinérants et au Squeegee sur la E.
Ça aurait été leur vomir leur faim au visage. Vaut mieux hypocritement tout digérer.

Avec mes deux acolytes, on a chassé les indiens et attrapé une bière sauvage.
Elle a coulé,  de ses plaies houblonnées.
Abondamment. Ensuite, mes acolytes et moi avons brouillé les pistes pour ne pas se faire retracer par les Apaches des ruelles. Nous nous sommes séparés et Jack G. est parti se perdre dans la nuit. On était pas inquiets, la lune lui tirait les cheveux. Lui, délirant, criait "Coquines" aux étoiles qui lui grimaçaient des inepties. 

Moi, intrépide, j'ai galopé sur le vent du fleuve en chevauchant un cimetière de fer défiant fièrement Montréal. Le pont était jonché de cadavres de poissons et de mouettes. Elles sont mortes en voulant manger la faim du monde. Mon chapeau me chantait des balades et je me sentais moins seule au dessus de l'eau. 

Bref. Ma rencontre extra-ordinaire s'est produite ce matin. J'avais mal à la tête et mon ranch était dans un bordel innommable. Du genre moyen-oriental. Je me suis mise à ranger mes chemises à carreaux et mes bottes dans mes tiroirs. Penche, lève, penche, lève. De la gymnastique matinale.

Moment magique? Je me suis cassée la tête sur un de mes tiroirs en me relevant. Morale de cette histoire: ne pas faire de gym pour faire passer les calories de la faim du monde. C'est trop vide.

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