lundi 3 novembre 2008

If Montreal could burn

Dehors il y avait une lumière orangée, comme si le ciel rendait hommage aux feuilles tombées.
Un suicide collectif et automnal animait le quartier.

Plus tôt dans la journée les enfants s'étaient lancés dans un tas de cadavres. 
Le sourire fendu jusque là, le rire forcé pour qu'ils croient qu'ils s'amusent bien.
On ne sait pas trop comment rire à cet âge là, on découvre ses cordes vocales comme on découvre son corps. Et souvent on est mal à l'aise avec. Ça chatouille ici, ça fait mal là.

Et ils se lancent dans les morts, tombés du ciel comme des anges tirés avec une 22. 
Je me plais à me dire que chaque feuille qui tombe est un corps enterré, quelque part.
Ailleurs, on trouve que la mort est un sujet sérieux. Ici, on joue avec.

Si l'hiver est la saison morte, alors l'automne est la saison de l'agonie.