Un suicide collectif et automnal animait le quartier.
Plus tôt dans la journée les enfants s'étaient lancés dans un tas de cadavres.
Le sourire fendu jusque là, le rire forcé pour qu'ils croient qu'ils s'amusent bien.
On ne sait pas trop comment rire à cet âge là, on découvre ses cordes vocales comme on découvre son corps. Et souvent on est mal à l'aise avec. Ça chatouille ici, ça fait mal là.
Et ils se lancent dans les morts, tombés du ciel comme des anges tirés avec une 22.
Je me plais à me dire que chaque feuille qui tombe est un corps enterré, quelque part.
Ailleurs, on trouve que la mort est un sujet sérieux. Ici, on joue avec.
Si l'hiver est la saison morte, alors l'automne est la saison de l'agonie.
3 commentaires:
j'suis trop contente de t'relire:)
Je croyais que c'était novembre, le mois des morts...
L'hiver est la saison plus morte que novembre, les itinérants claquent nettement plus.
"Maman, ya un cadavre dans mon bonhomme de neige!"
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